Une semaine de pause à Carro, une mono-diète de légumes, un dos qui crie “STOP” et une grosse prise de conscience : suis-je vraiment alignée avec ce que je transmets aux autres ? Pas certaine. Retour sur une parenthèse pas si tranquille, mais profondément transformatrice.
Hello hello ! c’est l’édition n°15 de Ludi par écrit.
Cette semaine, j’avais envie de vous partager ce qui s’est passé ici, à Carro – un petit village de pêcheurs à 30 minutes de Marseille – où je me suis posée et surtout… reposée. Dans la dernière newsletter, je vous parlais de cette fameuse cure bien-être que je m’apprêtais à faire : une semaine de mono-diète de légumes avec plein de soins autour. Franchement, bien plus adaptée pour moi qu’un jeûne à l’eau/ bouillon façon Buchinger. Je vous ferai un retour plus complet bientôt, mais voici déjà quelques impressions. Pas de performance, pas d’objectif, à part celui de me reposer. Et surtout, une question qui a émergé : est-ce que je fais vraiment ce que je conseille aux autres ? Mon dos m’a répondu direct, sans détour. Avant même que j’aie eu le temps de réfléchir
Alors, on fait encore comme si on était toutes autour d’une table en train de siroter un Perrier citron et ça vient à moi de raconter ? Ready ? C’est parti !
La claque du corps et des mots
En arrivant dimanche, une phrase était accrochée à la porte de ma chambre :
“Je crois ce que je dis, je fais ce que je crois.” – Victor Hugo.
Bim.
Parce que oui, je suis souvent celle qui répète “prenez soin de vous, écoutez-vous, ralentissez…” Mais moi ? Est-ce que je le fais vraiment ? Pas sûre.
Le lundi matin, mon dos m’a littéralement clouée au lit. Comme cimenté dans les lombaires. Chaque geste était une décharge. Aucune raison apparente : j’étais en forme, comme à Prague la semaine d’avant à danser debout sur un bar, bras en l’air. Mais là, c’était un gros STOP.
Mon corps m’a dit “Tu t’écoutes pas ma poulette en sucre vanillé, alors je t’arrête net.” Re-bim.
La détox sans pression
J’avais prévu de ralentir, hein… bon, j’aurais préféré éviter les aiguilles plantées dans le dos toute une journée 😂
Mais le repos a fait son job, les soins aussi : massages, table à inversion, hydratation ++. La mono-diète n’a rien eu de punitif 🥦. C’était même étonnamment doux, apaisant et rassurant !
Jus le matin, assiettes crues et garnies à midi, bouillon le soir (là, j’ai un peu pleuré intérieurement). On est à 500 cal/jour pour donner une idée.
En jeune, on change de carburant : de glucose d’habitude, on passe en cétose. D’où l’importance de la phase de descente alimentaire qui précède pour bien préparer - et que j’ai complètement foiré pour le coup à Prague - dans laquelle on oublie le pain, les pâtes, le riz et les fruits. Tous les noms en -ose : glucose et lactose (et -ol aussi…alcool..). Comme nous entrons dans une phase « d’intoxication » avec ces corps cétoniques, il est très important de stimuler toutes les portes de sortie, les organes dits émonctoires : le foie, les intestins, les reins, les poumons et la peau.
C’est pour cela que l’on fait tous ces soins et pas mal d’activité physique : on s’hydrate beaucoup pour éliminer les toxines, on transpire avec des randos tous les jours ou du thermo training dans une salle chauffée à 40 sur un vélo elliptique, un sauna, on évacue les déchets avec l’irrigation du colon, etc !
Bref, la tuyauterie à la fin de la semaine brille comme un sou neuf 🤣
Et puis il y a eu les conférences, dont deux animées par Agnès, notre ingénieure biochimiste de formation, micro-nutritionniste, chef en alimentation vivante et surtout heilpraktiker (naturopathe)… une mine d’infos concentrée. J’ai adoré !
Sortir de l’ancienne histoire
Mais le plus fort pour moi, ça a été tout ce qui s’est joué en dehors du corps. Quelles sont nos vraies sources de plaisir, celles qui ne passent ni par la bouffe, ni l’alcool, ni le scroll ?
Lire, marcher, danser, tisser des liens, regarder un coucher de soleil, marcher pieds nus…
Et au fond, je crois que j’avais aussi envie de me prouver que j’étais “capable”. On m’a souvent dit que ce genre de semaine n’était pas pour les “ex-TCA” comme moi. Et moi, pour me couvrir, je disais “payer pour rien bouffer ? Au secours !” Toujours des propos très nuancés 😇.
Mais je refuse désormais que je qu’on m’enferme dans cette étiquette. Je ne suis plus cette personne. Ce passé c’est une partie de moi certes mais ça ne définit plus qui je suis. Je ne le renie pas, je l’honore. Mais je ne veux plus rester figée dans l’histoire que j’ai l’habitude de raconter.
On ne peut pas changer le passé. Mais on peut changer le regard qu’on pose dessus et les histoires qu’on se raconte.
Et lorsqu’on raconte toujours cette même histoire pour se présenter, c’est ce qui énergétiquement finit par arriver : on reste collée à son identité passée.
Ça a été une grosse prise de conscience pour moi. Une révélation
Revenir à soi, simplement
Être ici, dans ma région, au bord de l’eau où je suis née, c’était un vrai retour à moi. Une coupure symbolique avec l’ancienne version de moi-même (je n’ai rien fumé et rien bu autre que des tisanes 😂)
Pas besoin d’Inde ou de retraite mystique pour ça, même si ça fait aussi du bien.
Je veux dire par là qu’il faut déjà commencer par prendre une décision claire. En se disant par exemple “je choisis de prendre du temps pour moi”
On ne fait pas une mono-diète sur un coup de tête ou pour un summer body dans 3 mois. Et surtout, c’est pas pour tout le monde, ni pour tous les moments de vie. Dix ans en arrière, je l’aurais très mal vécu. Là, je me sens alignée. Rechargée.
Mes petites cellules scintillent et ma peau respire.
Et je me répète chaque jour ces mots partagés par un ancien prof de Yoga Nidra, que j’ai gardés comme un mantra :
“Je suis digne d’être aimée. Je suis en paix avec qui je suis. Je suis en paix avec le monde tel qu’il est. Et j’autorise la transformation à opérer ici et maintenant.”
Agnès m’a proposé un code pour celles que ça intéresse mais je ne l’ai pas bien retenu. Ca ira mieux en rentrant (vous pouvez essayer LUDIPRESSO je crois en cliquant ici). Sinon, je vous dirai semaine pro.
Je rappelle que je n’étais pas invitée et donc pas obligée de raconter cette semaine. Je le fais car ça pourrait convenir à certaines d’entre vous et que ça vient du coeur.
Reprise ce dimanche matin du Pilates
Nous avons cours ensemble ce dimanche à 9h en LIVE sur zoom pour les abonnées. J’ai hâte !
Ces cours en ligne durent 40 minutes. On fait 3 séances par semaine ensemble. Vous pouvez retrouver toutes les infos ici
Si vous ne pouvez pas être là en direct le matin, les replays sont accessibles sur le studio en ligne depuis le mois de septembre en illimité pendant la durée de votre abonnement.
Allez, mon Perrier citron est fini, mon histoire pour aujourd’hui aussi. A qui le tour ? Si vous avez des questions c’est ici en commentaire 👇
Je vous fais le bisou et vous souhaite une bonne journée !
A dimanche sur le tapis ❤️
Ludi
Prendre le temps de se poser pour enfin te lire. Quel bonheur, comme à chaque newsletter.
Merci de toujours être toi lorsque tu écris, lorsque tu nous écris. Parce que moi, j’apprends toujours. Tu me fais grandir (tu me fais gagner des points d’expérience 🤣) et ça, ça n’a pas de prix. Le bas du dos cimenté, faut que j’apprenne à l’écouter moi aussi.
C’est tellement beau ce que tu dis sur la Toi d’avant. Ce chapitre de ta vie, qui fait partie du livre mais que tu as tourné. Tu m’as vachement émue. J’espère que t’es hyper fière de toi parce que pétard c’est grand… très grand. La baby Lugdi elle serait vachement émue aussi je suis sûre ! Elle te ferait le plus gros des gros high five 🙌🏽
L’alignement avec soi-même c’est vraiment le gage de la sérénité au quotidien ❤️🔥
Merci d’être qui tu es ♥️
Merveilleuse Ludi... merci pour ces impressions à chaud 🙏 hâte d'en discuter de vive voix la semaine prochaine dans ce cocon de Terra Quinta... à dimanche tkl avec le dos 🤪🥰🧘♀️