Ceinture noire en Pilates… ou pas !
Je suis en pleine organisation « logistique » des prochaines escapades, notamment celle de fin mars en Normandie. Pour cela, j'ai par exemple besoin de connaître vos éventuelles intolérances alimentaires ou petits bobos. Récemment, une participante m'a confié qu'elle craignait d'être un frein pour le groupe, manquant de motivation depuis janvier pour s’entrainer en raison d'une charge mentale personnelle et professionnelle trop lourde.
Cela m'a beaucoup touchée et fait réfléchir : est-ce que mes escapades semblent si intimidantes ? Rassurez-vous : aucun niveau de ceinture noire en Pilates n'est requis pour participer ! D’ailleurs, vous débarquez rarement en pleine forme olympique, détendues du cuisseau et du ciboulot... bien au contraire : vous êtes souvent au bout du rouleau !
Ces escapades sont conçues pour vous accueillir là où vous en êtes, comme vous êtes. Bien sûr, une expérience préalable en Pilates est préférable pour constituer des groupes homogènes mais c’est surtout pour vous, afin de profiter au max de l’expérience sur place... Mais l'essentiel n’est pas là.
Vous autoriser cette parenthèse ressourçante vous permet de déposer vos valises trop lourdes et de repartir pleines de vitalité, d'énergie et d'envie de vous mettre en mouvement plus régulièrement chez vous.
Au-delà de la pratique du Pilates, de la danse, ou parfois du chant, cet espace que j’appelle “Escapade” depuis un séjour à Comporta en 2021 favorise la création de liens forts entre vous, nous même si ce n’est pas forcément votre objectif initial. La bienveillance, l’absence de jugement, le partage d’expériences personnelles… tout cela contribue à instaurer un cadre rassurant, où vous vous sentez en parfaite sécurité pour vous lâcher !
Vous réalisez que vous n’êtes pas seule à traverser des périodes compliquées, que ce soient des doutes, des bouleversements hormonaux ou des changements de vie. C’est dans ces moments-là que la sororité prend tout son sens. Et puis, on rit beaucoup aussi, hein !
Il reste une place d’ailleurs fin avril à côté de Lisbonne et une autre place du 11 au 15 juin à Essaouira. Les infos sont ici
Le mouvement, c'est la vie !
Cette semaine, sur mon canal Instagram, j'ai partagé l'histoire d'Aimee, professeure de Pilates et Garuda néo-zélandaise. Bien que nous ne nous soyons jamais rencontrées, nous partageons une passion commune. Fin janvier, Aimee a subi un grave accident de voiture : multiples fractures, coma artificiel, soins intensifs. Sa petite fille n'a eu que des égratignures (Dieu merci), et son conjoint, les deux bras cassés. Miraculeusement en vie, elle ressent à la fois une immense frustration mais aussi une profonde gratitude.
Depuis, elle partage quotidiennement sa reconstruction sur Instagram : rotations, mobilisations, flexion, extension … . Impressionnante récupération grâce à toutes ces années d'entraînement régulier, même si en dents de scie évidemment. Cela illustre bien sûr, si c’était encore nécessaire, l'importance du mouvement comme prévention, récupération et médicament 🙏
Pourquoi je vous raconte ça ? Parce qu’Aimee montre chaque jour que le mouvement, même minime, fait une différence immense. Mais aussi, parce que ça questionne notre idée de progrès linéaire.
Le mythe du "1 % meilleur chaque jour"
Avez-vous déjà entendu parler de la théorie selon laquelle nous devrions viser à devenir "1 % meilleur" chaque jour ?
J'y adhérais encore récemment, mais j’ai compris que ce n’était pas toujours réaliste. Bah oui, le progrès c’est rarement linéaire.
Quand je nageais en compétition, mes meilleures performances arrivaient après des périodes de repos, pas en m'entraînant à fond chaque jour. Et pourtant, j'étais persuadée que c'était la seule façon de progresser. J’étais en plus dans cette croyance qu’il fallait souffrir pour réussir (“No pain no gain” addict pendant de nombreuses années).
Sans parler du sport de haut-niveau, je crois qu’attendre une amélioration quotidienne, même minime, c’est risquer de s’écoeurer de l'activité elle-même.
Et dans le cas d’Aimee qui se raccroche à ces micro-mouvements de rééducation au quotidien, ça reviendrait à baisser très vite les bras.
Aujourd’hui, en enseignant le Pilates, je constate la même chose : votre niveau varie d’une séance à l’autre, même avec une pratique régulière. Ce n’est ni anormal, ni grave. Cette participante à l’escapade normande qui peine POUR LE MOMENT à s’y remettre, ce n’est pas grave. Tout passe, tout change !
« Pour le moment » signifie que rien n’est figé pour toujours. Et le rajouter à la fin de chaque phrase négative, je vous assure que ça détend beaucoup, surtout les plus perfectionnistes d’entre nous. “Je n’y arrive pas… pour le moment”. Essayez !
Le progrès n'est pas linéaire !
Si on cherche des preuves de progrès tous les jours pour rester motivée, on risque de se prendre un mur.
Même avec une alimentation au top (et vous connaissez mon amour pour les régimes… PITIE !!!), le chiffre sur la balance ne va pas baisser chaque matin. Un couple heureux traversera quand même des disputes. Un morceau de guitare en apprentissage ne sonnera pas toujours juste. Et pourtant, rien de tout ça ne signifie qu’on échoue !
La vérité, c’est qu’on n’est pas la même personne chaque jour. Parfois, on est au top, parfois moins. C’est encore plus vrai pour nous les femmes avec nos cycles menstruels par exemple qui font varier nos humeurs, niveaux de fatigue, stress etc
Même quand on progresse, il y a des moments où ça régresse. Les hauts et les bas font partie du jeu. Le progrès, c’est rarement une ligne droite, et c’est juste comme ça que ça marche.
L’impermanence : un rappel précieux
Pour finir, j’aimerais évoquer ce concept si précieux : l’impermanence. Nous oublions trop souvent que la vie est courte, fragile, précieuse.
J’ai l’habitude de dire en escapade : « on n’a qu’un seul tour de manège sur cette terre les filles » histoire de planter le décor et de détendre tout le monde 😜…
Ce n’est pas une pensée triste, au contraire : c’est un rappel puissant qui nous invite à donner du sens à chaque journée et à apprécier chaque instant comme un cadeau !
Réaliser que notre temps est compté, c’est aussi une invitation à profiter pleinement de chaque instant. Si nous vivions chaque jour comme si c’était le dernier, cela changerait sûrement notre regard sur le monde et on se concentrerait davantage sur l’instant présent, avec une gratitude plus profonde pour ce qui est déjà là. La vie est mouvement, en évolution permanente.
Et oui, la peur du changement est naturelle. Mais peut-être est-elle aussi un rappel : celui de vivre pleinement, sans retenue.
Comme le dit ce proverbe bouddhiste :
"Pratiquez comme si vos cheveux étaient en feu." Vous avez l’image ?
Dans son « Entrer en amitié avec soi-même », Pema Chödron dit que cette peur nous fera nous interroger : « qu’est-ce que cette peur? D’où vient-elle ? Qu’est ce qui m’effraie? Peut-être sommes nous effrayé par des choses passionnantes que nous avons encore à découvrir ! »
Alors voila, mon propos cette semaine c’était finalement d’accepter que tout finit par passer. Le bon comme le moins bon.
« Se détendre face à la non-perfection, c’est cesser de perdre un précieux temps de vie à vouloir être différent et à craindre de mal faire » T.Brach
Donc vous l’aurez compris : on se fiche bien d’avoir une ceinture noire en Pilates ! Ce n'est pas ça, l'objectif. Que ce soit pour participer aux escapades ou se prendre un pack Pilates ou un abonnement : vous trouverez votre compte.
L’important, selon moi c’est de bouger, de se mettre en mouvement pour entamer (continuer) ce voyage réconfortant vers soi. De respirer, d’être ensemble, de tisser des liens et surtout… de savourer l’instant présent, même si ça peut sonner bisounours.
Puis oui j’aime les bisounours d’abord 😇 Ils ont trop la classe avec leur arc-en- ciel et leurs bidous trop mignons !
D’ailleurs je vous envoie plein de bisous et vous dis à la semaine prochaine pour un nouveau “Ludi par écrit”. Nous reprendrons les cours en live mercredi prochain 19/03 à 7h avec le magic circle. Pour celles qui hésitent encore, voici les informations pour pilater avec nous ici. Bien sûr, n’hésitez pas ici en commentaires 👇 à me poser toutes vos questions.
N’oubliez pas de partager cette newsletter autour de vous si elle vous a plu. Merci beaucoup et le bisou bien sûr 🌸 ❤️
Ludi
Elles sont tellement chouettes tes newsletters. À chaque fois. C’est le petit bonbon de la semaine, à savourer. Non, pas à lire en diagonale les fesses entre le dej, les coups de fils et le retard évident sur la journée. Non, c’est le bonbon à savourer, assis, avec un chocolat chaud blanc-noisette et un croissant fourré à la pistache ou juste un café, ou même rien. Il faut prendre le temps de lire chaque mot, chaque intention, entre la ponctuation et les lignes car tout est mûrement choisi et pesé. Bref, moi je prends le temps de lire tes écrits car ils le méritent. C’est mon rendez-vous plaid (le bien moute-moute toudoux-toudoux) de la semaine. MERCI ♥️
Ps : Vive les magics bidous des Bisounours 💜🩷🧡💛💚🩵💙
Encore une newsletter géniale qui fait du bien et qui m’inspire tant pour moi que pour mes accompagnements nutritionnels ! Je vais transmettre le « … pour le moment » aux femmes que j’accompagne, je suis sure qu’elles vont adorer !